Les thèmes principaux : place du piéton et des modes doux au sein de l'espace public, partage de l'espace public, zones 30,... ont fait l'objet de discussions et de visites pendant les 2 premières journées avant qu'une synthèse ne soit présentée à l'adjoint au transport de la ville de Milan, Pierfrancesco Maran, et aux responsables des services en charge des politiques de mobilité...
La ville et son espace public, cœur des politiques de mobilité, est le lieu ou se joue une part importante de l'organisation de la mobilité en ville et de la qualité de vie offerte aux citadins.Les villes de Paris et de Milan sont toutes deux engagées dans de nombreux projets de développement des espaces pour favoriser la mobilité de chacun (requalifications, itinéraires cyclables, couloirs bus, véhicules en partage, zones 30, zones piétonnes,...)...
De plus, le travail mené par Paris et Milan sur leurs espaces publics respectifs relève de leurs compétences propres, laissant une marge de manœuvre importante.
Enfin, il est toujours profitable de partager les savoirs faire, de porter un regard neuf sur un contexte différent, pour ouvrir son esprit encore d'avantage, se remettre en question et se confronter à de nouvelles réalités.
C'est dans ce contexte, et pour l'ensemble de ces raisons, que j'ai pris l'initiative d'organiser, en partenariat avec mes collègues français et italiens, ce worshop de 3 jours.
Il faut dire aussi, et c'était également l’intérêt de cet échange, que la ville de Milan est confrontée aujourd'hui à de nombreuses difficultés que la ville de Paris a pu traiter pas à pas au cours des 25 dernières années : place prépondérante du stationnement sur l'espace public, taux de motorisation élevé, réseau cyclable discontinu, axes structurants très fréquentés, microquartiers circulés en transit...
Pour ce Workshop, un logo et un slogan, grâce à mes 2 collègues de bureau... tout commençait très bien.... La venue de 2 collègues parisiens : Alain Boulanger, en charge des politiques cyclables et d'accessibilité et partie prenante du groupe de travail Paris-Piéton, et Julie Roussel, psychologue qui réalise sa thèse sur le confort et la place du piéton, également intégrée au groupe Paris-Piéton... Puis l'implication des interlocuteurs milanais avec la venue de représentants de l'ensemble des services et de l'adjoint aux transports, lors de la synthèse finale.
Au cours des deux premiers jours, chaque ville a présenter le contenu de sa politique en la matière, les difficultés rencontrées, les enjeux, les objectifs.
Ses séances de présentation ont été entrecoupées de visites sur 3 sites représentatifs du contexte Milanais.
La zone centrale, Milano Romana, quartier historique et contraint (orange), le quartier Sempione (vert) qui illustre les aménagements récents et interroge sur l'insertion d'itinéraires cyclables, le quartier Tortona ou une zone 30 est en cours de conception.
Au cours de la dernière 1/2 journée, nous avons réalisé un travail de synthèse, présenté la politique de la ville de Paris et organisé quelques débats autour des visites et des échanges.
Dans un premier temps, l'historique des interventions importantes sur l'espace public faites à Paris a été présenté pour mettre en évidence les différentes étapes qui ont été nécessaires (stationnement en ouvrage, paiement du stationnement sur voirie, gestion des carrefours, insertion de pistes cyclables, couloirs bus, zones apaisées, zones 30...) ainsi que les projets actuels (programme Zones 30, Rue en partage...).
Par la suite, 3 débats:
- Le stationnement - comment réduire la place de la voiture sur l'espace public? ;
- La cyclabilité - la réalisation de pistes dédiées et protégées est-elle une étape nécessaire pour convertir les habitants au vélo avant dans un second temps, de les intégrer de manière plus souple sur la base d'un partage de l'espace non marqué physiquement?
- Zones 30 - Les zones 30 doivent elles être considérées comme un outil de gestion de la mobilité afin de réduire la vitesse et la circulation, ou s'agit-il d'un concept plus général et pluriel sur la façon de penser et vivre l'espace public?
Bilan de ces rencontres, un moment de travail agréable, instructif et partagé, un tweet de l'adjoint au transport, et la création à Milan d'un groupe de travail interne afin de porter haut l'idée d'un espace public mieux partagé.
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